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Les travailleurs d'Olhéol, ex-Trituraf de Bouaké, plaident pour la cession de l'usine à un repreneur "capable et crédible"

Jeudi 24 Mai 2012
 

Bouaké, 24 mai (AIP)- Des travailleurs de l'Olhéol, ex-Trituraf de Bouaké, appellent à la cession, par l'Etat ivoirien, des actifs, biens mobiliers et immobiliers, l'outil de production, à un repreneur "capable et crédible", en vue du redémarrage(effectif) de l'activité de cette entreprise, suspendue depuis trois ans, ainsi que la purge(immédiate) de leurs droits, estimé à près de deux milliards de francs CFA, au niveau de l'ex-entité, réclament ces derniers.
Mercredi, à l'occasion d'une conférence de presse, animée conjointement à Bouaké par les délégués des travailleurs, Modeste Allani, Hyacinthe Béda de la centrale syndicale Dignité, la secrétaire de direction de l'usine, Mme Kohon Solange, et un représentant de l'UGTCI (section Olhéol), Kouamé Koffi, ces travailleurs ont demandé l'annulation de la cession du patrimoine de l'ex-Trituraf, évalué à 26 milliards FCFA et vendu à "vil prix", à 480 millions FCFA, lors d'une vente aux enchères à crédit à Olhéol.
Ces conférenciers, représentant différentes branches d'activité au sein de cette entreprise, de même que des organisations syndicales, ont unanimement dénoncé la convention de reprise, conclue et signée entre le syndic et Olhéol, ainsi que celle liant Olhéol au liquidateur, conclu à l'insu des employés, et "qui autoriserait Olhéol à user du patrimoine jusqu'au 31décembre 2012", signalent-ils. "Par cet acte, le liquidateur vient de prolonger la misère des travailleurs", a fait remarquer M. Modeste Allani.
''Depuis 2007, les travailleurs n'ont repris le service, en totalité, qu'en novembre 2011, et viennent d'être mis en chômage technique depuis le 08 mai avec, de surcroît trois mois de salaires impayés'', a rappelé M. Allani, imputant la situation aux dirigeants d'Olhéol, et "qui auraient perdu la confiance de leurs partenaires financiers, parce que ne disposant pas de ressources nécessaires pour le redémarrage de l'entreprise", a laissé entendre ce syndicaliste.
"Olhéol a pris en otage l'ex-Trituraf, la direction fait du tapage, empêche l'ouverture du capital, et manœuvre pour dissuader tout autre repreneur intéressé", a confié M. Allani qui, faisant cas des des heurs et malheurs des travailleurs, signale que l'un d'eux, par manque de ressources et de soins, serait décédé, ce mercredi. Ce dernier dit ne pas comprendre que, "là où des sociétés ont investi, sur la même période, plus de 17 milliards pour la construction d'une nouvelle usine à Bouaké, Olhéol qui a pu s'adjuger cette unité industrielle, pour une valeur estimée à plus de 13 milliards(y compris l'actif immobilier), n'arrive pas à redémarrer l'usine depuis trois ans.
"Nous proposons un appel d'offres pour que des soumissionnaires, mieux nantis prennent en charge l'usine en vue de son redémarrage effectif'", a déclaré, pour sa part, Hyacinthe Béda de la centrale syndicale Dignité. Ces intervenants sollicitent l'arbitrage du gouvernement, afin d'abréger les souffrances des travailleurs.
L'ex-Trituraf de Bouaké, passée sous le contrôle d'Olhéol depuis 2007, est une société de trituration de graines oléagineuses, de raffinage d'huiles végétales et de fabrication de savon. Disposant d'une capacité de production journalière de 2000 futs d'huile, l'usine traite, annuellement, plus de 180 000 tonnes de coton graine, et produit également des tourteaux, utilisés dans la fabrication d'aliments de volailles et bétail.
Bâtie sur un site de 18 hectares, sur lesquels sept demeurent encore inexploités, cette entreprise embaucherait, en régime normal, plus de 310 travailleurs qui permettent de réaliser, annuellement, un chiffre d'affaires consolidé de plus de 26 milliards de francs CFA. Elle serait la plus grande usine en matière d'huilerie en Afrique de l'Ouest.
Trituraf a ouvert ses portes, en 1975, avant de les fermer en 2002, à cause de la crise militaro-politique, déclenchée en septembre 2002 en Côte d'Ivoire, et dont Bouaké, son siège, fut également le fief de l'ex-rébellion au centre de cette crise. Elle ne reprendra ses activités qu'en 2004, avant de sombrer à nouveau en 2007, sous le poids d'une dette d'environ 17 milliards FCFA, révèle-t-on. Reprise par le groupe agroindustriel français, Olhéol, en 2009, l'ex-Trituraf peine depuis lors à relancer ses activités.

 

(AIP)
nam/cmas/nf
 
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